Ma préférence à moi {Far & Away}

Un détail : Basse-Terre à l'ouest, Grande-Terre à l'est

Rendez-vous et donné avec nos amis à Port-Louis. Nos amis viennent eux aussi de la métropole, mais pour diverses raisons, ils sont en Guadeloupe en même temps que nous. Le monde est si infiniment petit.

C'est grâce à leur suggestion que nous découvrons une côte de Grande-Terre que nous n'avons pas encore explorée, la côte ouest, celle de la cultivation de la canne à sucre, du moins d'antan. C'est ici l'ancien site de l'unité sucrière de Beauport. La visite sera courte, une journée, mais elle a le mérite de nous sortir des sentiers battus de la côte méridionale tout en nous réservant de belles découvertes de carte postale, ce qui ne gâche rien.


Par je ne sais quelle facétie de mon esprit, je refuse de croire ce que j'ai pourtant lu sur Port-Louis, pour moi il devait à tout prix s'agir d'une ville, pas d'un bourg. Les petits ronds-points, les maisonnettes colorées, les cases au bois défraîchi, la dentelle des détails des maisons et le silence qui agite les rideaux blancs déchirés de quelque fenêtre, tout indique que nous sommes au calme, près de la nature, près des hommes - des pêcheurs paraît-il.

Le trafic est rare, les routes sont bordées d'arbres, les flamboyants cachent leurs couleurs et quelques chats somnolent ici et là. Le temps semble s'être arrêté ici pour souffler un coup. Une pause quelque peu douloureuse, probablement liée à la fermeture catastrophique de la sucrerie de Beauport (1990), poumon économique de cette région qui cherche à présent à redémarrer, grâce à la pêche peut-être...


Le parking de la plage de Port-Louis, l'Anse du Souffleur, est pratiquement vide, la plage toute en pente aussi. Sur ce beau site naturel, l'air est immobile, le cimetière tout au bout impose la quiétude et le respect. Pas une vague, quelques pélicans frisent la surface à peine ridée du plan d'eau.

C'est ici, toujours grâce à nos amis, que j'ai entendu parler, pour la toute première fois, du rayon vert. Ce fil de lumière fugace qui irradie au coucher du soleil sur la mer. Notre course n'y aura rien fait, nous avons manqué la magique rencontre, de si peu...

Ma préférence à moi, c'est Port-Louis : loin des masses, loin des touristes (mais que sommes-nous alors ?) et si authentiquement présent entre terre et mer, à la recherche de sa nouvelle identité.

Visuels :
1 - Dessin (tentative de) : TheDaydreamer
2 - TheDaydreamer
3 + 4 - Le Routard


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